domingo, 5 de junio de 2011

Femmes, 1890


" Coiffer Sainte Catherine et habiller les statues n'est pas une vocation, si on en excepte les Fiancées du Christ. Il est rare qu'une jeune fille se résigne à ce rôle négatif de son plein gré et de gaieté de coeur. Une femme est née pour être la compagne de l'homme et partager avec lui les épreuves du terrestre voyage ; elle ne renonce pas librement à la réalisation de son plus beau rêve d'affection : l'enfant. Si on retranche la maternité de sa vie, que lui reste-t-il ? La plupart se marient sans se monter trop difficiles ; les autres entrent en religion, ou se fanent comme les fleurs qui n'ont pas été respirées ; pour les déshéritées, le célibat est un état qui s'impose et qu'on n'a pas besoin de chercher. Et puis, pour compléter le tableau, on parle un peu trop légèrement de l'égoïsme des vieilles filles. Regardez bien ; plus d'une aurait pu se marier a pensé aux autres plus qu'à elle-même, et, au fond de son existence décolorée, vous trouverez un devoir ou un sacrifice.

"Qui ne me veut pas ne me mérite pas."
" J'ai perdu mon fiancé, je lui resterai fidèle jusqu'à la mort. "
" Si je ne suis pas mariée c'est parce que je n'ai pas trouvé. "
" Les jeunes filles vont à la Chasse aux maris avec les mamans. "

C'est une course où elles arrivent plus ou moins vite au poteau du mariage, Il y en a qui ne l'atteignent pas, d'autres qui le dépassent.
C'est la Cote de la Bourse, hausse, baisse, on achète, on vend. "

"Oui, le mariage est une chose très sérieuse..... "   ( à suivre... )

L'Illustration, 14 juin 1890

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